Editorial (abstract) Nos collectivités territoriales sont recon... Lire la suite
La réforme territoriale serait anxiogàne. Le détricotage, les annonces quelques jours plus tard contredites ou oubliées, les avancées dans le verbe, les reculs dans la décision.
Difficile pour beaucoup de comprendre que lopposition dhier ne parvient pas à conduire la réforme à laquelle elle aspirait de longue date. Tant et si bien que la majorité daujourdhui en viendrait même à regretter feu le conseiller territorial. Y comprenez-vous quelque chose ?
Le monde associatif et les acteurs économiques confient être perdus. Ils disent ne plus rien comprendre et saccrochent à la future carte de régions en se demandant quels impacts ces changements déchelle auront sur leurs relations institutionnelles et économiques avec les acteurs publics locaux.
On ne comprend plus car on ne se comprend plus.
Ah, si. On se comprend entre-soi tout en clamant lurgence de mieux vivre ensemble. Nous nen sommes pas à une contradiction prés.
Les conversations sont des suites de monologues. On reste sur son quant-à-soi. Quant à lautre ? Quil me comprenne ! Ne remarquez-vous pas la recrudescence de lexpression : « Lessentiel, cest que je me sois compris. »
« Me suis-je fait comprendre ? » est la question qui ne se pose plus. Dés lors que je me suis compris, pourquoi ne me comprendriez-vous pas ?
Cest bien là que réside le probléme. Le «je» est en guerre avec le «tu» et le «vous». Le « nous » en fait les frais.
Oui à moi-même. Si a me stessa, comme se conclut un écran publicitaire actuel pour une célébre marque de parfum.
Chacun y va de son couplet. Peu de personnes essayent de tisser des liens entre les paroles des uns et des autres. Cest cela qui est anxiogéne. Pas la réforme territoriale.
Des millions de « oui à moi-méme » sentrechoquent. Le bruit est assourdissant. La République gémit. On ne lentend méme plus.
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Accéder au site dédié à la RevueLa réforme territoriale serait anxiogàne. Le détricotage, les annonces quelques jours plus tard contredites ou oubliées, les avancées dans le verbe, les reculs dans la décision.
Difficile pour beaucoup de comprendre que lopposition dhier ne parvient pas à conduire la réforme à laquelle elle aspirait de longue date. Tant et si bien que la majorité daujourdhui en viendrait même à regretter feu le conseiller territorial. Y comprenez-vous quelque chose ?
Le monde associatif et les acteurs économiques confient être perdus. Ils disent ne plus rien comprendre et saccrochent à la future carte de régions en se demandant quels impacts ces changements déchelle auront sur leurs relations institutionnelles et économiques avec les acteurs publics locaux.
On ne comprend plus car on ne se comprend plus.
Ah, si. On se comprend entre-soi tout en clamant lurgence de mieux vivre ensemble. Nous nen sommes pas à une contradiction prés.
Les conversations sont des suites de monologues. On reste sur son quant-à-soi. Quant à lautre ? Quil me comprenne ! Ne remarquez-vous pas la recrudescence de lexpression : « Lessentiel, cest que je me sois compris. »
« Me suis-je fait comprendre ? » est la question qui ne se pose plus. Dés lors que je me suis compris, pourquoi ne me comprendriez-vous pas ?
Cest bien là que réside le probléme. Le «je» est en guerre avec le «tu» et le «vous». Le « nous » en fait les frais.
Oui à moi-même. Si a me stessa, comme se conclut un écran publicitaire actuel pour une célébre marque de parfum.
Chacun y va de son couplet. Peu de personnes essayent de tisser des liens entre les paroles des uns et des autres. Cest cela qui est anxiogéne. Pas la réforme territoriale.
Des millions de « oui à moi-méme » sentrechoquent. Le bruit est assourdissant. La République gémit. On ne lentend méme plus.
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