• E-librairie
  • ( 0 )
  •     Contact   /  
  • Presse   /  
  • Galerie    
Un Think Tank au service de la gouvernance Blog
    • Instances
      • Qui sommes-nous ?
      • Les instances
      • Les membres – adhérents
      • Métiers
    • Expressions publiques
      • Débats
      • Les Entretiens de la Gouvernance publique (EGP)
      • La Semaine parlementaire
      • Club des Enjeux locaux (CEL)
    • Ingénierie et expertise
      • Partenariats
      • Groupe d’études
      • Chaire Internationale de la Gouvernance publique
    • Ouvrages & Rapports
      • Dernières parutions
      • Cahiers de l’Institut
      • IGTD Infos Parlement
      • Hors Collection
      • Les Recueils de la Gouvernance publique
    • Revue POUVOIRS LOCAUX
      • Derniers numéros
      • Les numéros en cours
      • La Collection
      • Abonnement(s)

Accueil / Etudes, ouvrages et rapports / N°92 – 1982-2012 Décentralisation Stop ? Encore ? Pour quoi faire ?

N°92 – 1982-2012 Décentralisation Stop ? Encore ? Pour quoi faire ?

20.00€

Dans une « Lettre sur la décentralisation » publiée en 1952, le sénateur Émile de Marcère s’interroge : « Décentralisation, qu’est-ce que c’est au juste ? Et qu’entendez-vous par là ? ». Il y répond par l’adage omnis definitio periculosa. La lettre qui s’en suit est d’une saveur qui dépasse nos éléments de langage contemporains. En voici quelques extraits : « Il faut reprendre en effet, selon le degré de connaissances présumé des personnes qui interrogent, le détail des choses et des menus objets de la vie pratique. Ne trouve-t-on pas, par exemple, qu’il y a des fonctions inutiles, que l’on peut préciser, et qu’il conviendrait de supprimer ? N’a-t-on pas souffert de l’exagération de formalités à remplir pour le plus simple des actes que l’on accomplit ? N’a-t-on, pas bien souvent été impatienté et étonné des longueurs inexpliquées que subit la solution des affaires ? Pourquoi tant d’embarras, de tracasseries, d’exigences ? (…)

Et ainsi, on peut parcourir le vaste champ de l’activité des citoyens, des corps constitués et des conseils électifs, et montrer à chaque pas cette activité embarrassée, entravée, ou annihilée par des décrets, des ordonnances, des instructions venant de haut. (…) Les gens à qui vous exposez cet état de choses en conviennent. Oui : cela est ainsi, et c’est cela qu’il faut changer. Mais comment le changer ? Ici les partisans dévoués de la décentralisation ne doivent pas se dissimuler les difficultés de la tâche, pas plus que reculer devant elles. S’ils sont pénétrés de l’intérêt vital qu’il y a pour notre pays à changer de manière de vivre, ils aborderont résolument les obstacles et ils en triompheront ; mais à la condition de convaincre la nation de l’absolue nécessité de la réforme, et de demeurer persévérants à poursuivre leur but. (…)

Nous aimons à être quelque chose ; c’est la part de la vanité – ce vice français – qui nous pousse aux places et aux honneurs. Nous aimons les doux loisirs ; c’est la part de notre sociabilité et de notre humeur aimable qui nous détourne de faire emploi à tout propos de nos courages. Mais surtout, il y a quelque chose de cassé en nous : c’est le ressort de l’activité civique. Le système (ie le centralisme) qui nous a fait cette blessure est précisément celui qu’il faut, à son tour, briser. »

En 2012, décentraliser, qu’est-ce à dire ? Les définitions de la décentralisation apportées de 1982 à 2010 (pour ne parler que de l’histoire immédiate) collent à la société dans laquelle elles se sont exprimées. Quelle(s) définition(s) en mars 2012 ? Ce numéro, un peu spécial, apporte les siennes, rédigées par une dizaine de plumes empressées qui n’ont pas oublié – en cette période de campagne présidentielle – l’adage selon lequel Verba volant, scripta manent !

50 en stock

Accéder au site dédié à la Revue
Achat à l'unité:
Abonnement:
Bon de commande
  • Description
  • Avis (0)

...
SHARES
Share

Dans une « Lettre sur la décentralisation » publiée en 1952, le sénateur Émile de Marcère s’interroge : « Décentralisation, qu’est-ce que c’est au juste ? Et qu’entendez-vous par là ? ». Il y répond par l’adage omnis definitio periculosa. La lettre qui s’en suit est d’une saveur qui dépasse nos éléments de langage contemporains. En voici quelques extraits : « Il faut reprendre en effet, selon le degré de connaissances présumé des personnes qui interrogent, le détail des choses et des menus objets de la vie pratique. Ne trouve-t-on pas, par exemple, qu’il y a des fonctions inutiles, que l’on peut préciser, et qu’il conviendrait de supprimer ? N’a-t-on pas souffert de l’exagération de formalités à remplir pour le plus simple des actes que l’on accomplit ? N’a-t-on, pas bien souvent été impatienté et étonné des longueurs inexpliquées que subit la solution des affaires ? Pourquoi tant d’embarras, de tracasseries, d’exigences ? (…)

Et ainsi, on peut parcourir le vaste champ de l’activité des citoyens, des corps constitués et des conseils électifs, et montrer à chaque pas cette activité embarrassée, entravée, ou annihilée par des décrets, des ordonnances, des instructions venant de haut. (…) Les gens à qui vous exposez cet état de choses en conviennent. Oui : cela est ainsi, et c’est cela qu’il faut changer. Mais comment le changer ? Ici les partisans dévoués de la décentralisation ne doivent pas se dissimuler les difficultés de la tâche, pas plus que reculer devant elles. S’ils sont pénétrés de l’intérêt vital qu’il y a pour notre pays à changer de manière de vivre, ils aborderont résolument les obstacles et ils en triompheront ; mais à la condition de convaincre la nation de l’absolue nécessité de la réforme, et de demeurer persévérants à poursuivre leur but. (…)

Nous aimons à être quelque chose ; c’est la part de la vanité – ce vice français – qui nous pousse aux places et aux honneurs. Nous aimons les doux loisirs ; c’est la part de notre sociabilité et de notre humeur aimable qui nous détourne de faire emploi à tout propos de nos courages. Mais surtout, il y a quelque chose de cassé en nous : c’est le ressort de l’activité civique. Le système (ie le centralisme) qui nous a fait cette blessure est précisément celui qu’il faut, à son tour, briser. »

En 2012, décentraliser, qu’est-ce à dire ? Les définitions de la décentralisation apportées de 1982 à 2010 (pour ne parler que de l’histoire immédiate) collent à la société dans laquelle elles se sont exprimées. Quelle(s) définition(s) en mars 2012 ? Ce numéro, un peu spécial, apporte les siennes, rédigées par une dizaine de plumes empressées qui n’ont pas oublié – en cette période de campagne présidentielle – l’adage selon lequel Verba volant, scripta manent !

...
SHARES
Share

Avis

Il n’y pas encore d’avis.

Be the first to review “N°92 – 1982-2012 Décentralisation Stop ? Encore ? Pour quoi faire ?” Annuler la réponse

Peut-être que vous êtes intéressé par d'autres

Articles connexes

. . .
    Voir

    N°55 – La décentralisation, réforme de l’Etat ?

    Mettre en perspective les politiques de réforme de l’administ... Lire la suite

    Voir

    N°54 – Décentralisation, finance & fiscalité : Trancher le noeud gordien

    Désendettement, perte d’autonomie fiscale et mutualisation de... Lire la suite

    Voir

    N°53 – Déplacements, mobilités, transports & territoires

    Au moment où nous mettons sous presse ce numéro, le gouvernement d... Lire la suite

    Voir

    N°52 – Communication , médias & démocratie locale

    Il y a vingt ans, la décentralisation – partielle mais réell... Lire la suite

    Voir

    N°51 – Les partis et la décentralisation : la fin d’un consensus

    Dominés aujourd’hui par leurs élus, les partis politiques so... Lire la suite

    Voir

    N°49 Territoires : les défis du sport

    Les élections municipales sont toujours délicates à interpréter ... Lire la suite

    Voir

    N°45 Logement : la ville solidaire

    L’intrusion récente dans le débat public du projet de loi su... Lire la suite

    Voir

    N°37 – LA planète « ville »

    Si la décentralisation  à profondément modifié le rôle et les ... Lire la suite

    Voir

    N°35 – Décentralisation : Les partis dans l’embarras

    Où en est la réforme de l’Etat ? Il était question hier de ... Lire la suite

    Voir

    N°33 – Le spectre de la recentralisation

    Les collectivités locales , bras gestionnaires de l’Etat ? La décentralisation, réarmeme... Lire la suite

    Voir

    N° – 30 Anatomie d’une réforme

    Sous l’effet conjugué d’une situation sociale qui se d... Lire la suite

    Voir

    N° – 29 La révolution des territoires

    Certes , la décentralisation a été une grande réforme. Mais il l... Lire la suite

    Voir

    N°27 – Janus au pouvoir ?

    Elus , fonctionnaires , citoyens au guichet, nous savons tous que l&... Lire la suite

    Voir

    N°4 – Décentraliser les universités

    La perspective , de plus en plus à l’ordre du jour, d’une décentralisation des univ... Lire la suite

    Voir
    Juin 2014

    N°13 – Réussir la région

    La réforme territoriale au Sénat La campagne électorale du référendum d’auto-­‐ déterm... Lire la suite

  • By AlmaWeb Studio

  • Mentions Légales